Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Des mots, toujours des mots

16 septembre 2007

L'Amour

L'Amour, c'est vivre en ayant pour seul objectif faire tout pour la personne aimée. Dans ces moments là, cette personne est le centre du monde, voir même le monde. On ne vit que pour elle, par rapport à elle. Tous nos faits et gestes sont faits en pensant à LA personne. On ne fait rien sans être sûre qu'elle l'approuvera. Et si on a le malheur de faire faux pas ou de décevoir la personne pour laquelle on vit, c'est le drame. Y-a t-il une douleur aussi forte que de voir dans les yeux de notre guide du mépris envers nous? De voir cette personne s'éloigner, sans vraiment comprendre pourquoi, et pire, sans savoir comment la faire revenir à nos côtés? Est-ce que l'amour ne rime que avec souffrance?

On aime, on souffre, on pardonne et puis on aime à nouveau. Voici le schéma de l'amour. Par amour, on pardonne tout, on oublie tout. Pourquoi relaisser partir l'être aimé pour des souffrances passées? C'est pour cela que les gens pardonnent en amour. Il vaut mieux être avec la personne aimé plutôt que de se détruire en refusant cet union.

Pourtant, l'amour n'est pas un jeu. Il ne peut pas y avoir autant de rupture, autant de blessures inutiles. Il faut savoir reconnaître quand l'amour prend fin. Au lieu de toujours chercher à recoller les morceaux, pourquoi ne pas chercher l'amour dans un autre corps?

Même si je cherche tous les jours à retrouver cet amour perdu, même si je vois toujours nos deux corps en union parfaite, je sais que cet amour n'a pas d'avenir. Toi seul est le responsable de cette douleur cachée au fond de moi. Et toi seul peut la réparer et garder mon coeur rien que pour toi. Mais veux tu vraiment cela? Tu m'as oublié, je le sais mais tu hanteras toujours mes nuits. Une fille n'oublie jamais l'homme qui lui a fait découvrir les mystères de l'amour. J'aurais juste aimé que l'on découvre la vie ensemble. Même si notre histoire est temporellement insignifiante, elle l'est énormément sentimentalement. Mais tu ne comprendras jamais cela. C'est pourquoi il faut que je tourne la page, et que j'écrive une nouvelle histoire. Cette nouvelle histoire aura une unique particularité: elle ne contiendra pas ton nom...

Publicité
16 septembre 2007

Parce que c'est toi

Parce que c’est toi…

Parce que c'est toi qui m'a redonné goût à la vie

Parce que c'est toi qui m'a apprécié pour ce que j'étais

Parce que c'est toi qui m'a fait confiance

Parce que c'est toi qui m'a laissé

Parce que c'est toi qui m'a fait mal

Parce que c'est toi qui est revenu

Parce que c'est toi qui m'a de nouveau apprécié

Parce que c'est toi qui m'a de nouveau fait confiance

Parce que c'est toi qui m'a de nouveau laissé

Parce que c'est toi que j'aime

Parce que c'est toi que j'attend en souffrant

Et parce que c'est toi que j'attendrai...

10 août 2007

Je ne t'oublierai jamais

Chapitre 6

Je suis arrivée à notre rendez-vous un peu en avance. Je me suis donc installée à une table en attendant Laurène. J’étais impatiente de lui raconter ma soirée avec Baptiste. Une demi heure s’est écoulée et Laurène n’était toujours pas arrivée. J’ai pris mon téléphone afin de l’appeler. Je suis encore tombée sur la messagerie. A ce moment, j’ai commencé à paniquer. Pourquoi n’était-elle pas là? Elle n’avait jamais oublié un de nos rendez-vous…Je suis donc partie en direction de son appartement. Tout le long du trajet j’ai couru, imaginant le pire.

Quand je suis arrivée devant sa porte, une enveloppe était posée sur le palier avec écrit en gros « Pour Emma ». Mon cœur battait de plus en plus fort. J’ai pris l’enveloppe, les mains tremblantes n’osant pas l’ouvrir. J’ai finalement réussi à sortir le papier qui était dedans. C’était un article de journal, un peu jauni par le temps. Pris de panique, je me suis assise. Mes jambes tremblaient et les larmes commençaient à couler. J’ai commencé à lire l’article. Il y avait écrit en gros titre « Accident fatal pour deux jeunes adolescents ». Je me suis empressée de lire la suite :

«Le 11 Juillet 2005 au soir, deux jeunes adolescents, Laurène Remy et Jeremy Raymond ont été victime d’un accident de la route qui leur a emporté la vie. Selon des témoignages, les deux jeunes adolescents venaient de fêter un anniversaire. Les expertises disent que les deux personnes avaient un taux d’alcoolémie supérieur au taux légal. Le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté un arbre. De plus en plus de jeunes perdent la vie suite à l’alcool au volant. Tous les habitants de leur village se sont retrouvés pour leur rendre hommage. »

J’ai relu l’article plusieurs fois. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’arrivait. Laurène ne pouvait pas être morte! Je l’ai vu, touché, entendu…je n’ai pas rêvé tout ce que j’ai vécu avec elle! Puis, une lettre est ensuite tombée de l’enveloppe. J’ai alors reconnu l’écriture de Laurène.

Ma chère Emma,
Je ne sais pas comment tu réagiras en lisant cette article de journal. Ce qui nous ait arrivé n’est pas le fruit de ton imagination. Il y a des choses que l’on ne peut expliquer. Je ne peux donc pas expliquer comment nos chemins se sont croisés. Après l’accident, je me suis retrouvée dans le néant total. Et puis, un beau jour je me suis retrouvée là, face à toi. J’ai tout de suite compris pourquoi j’étais là. J’étais ici pour te sauver. Au fil des jours, je me suis attachée à toi. Je n’ai jamais eu de frère et sœur alors je t’ai considéré comme ma petite sœur et je devais tout faire pour te rendre heureuse. Hier soir, une drôle de chose s’est produit. Je me suis sentie vide après notre soirée. J’ai alors compris qu’il était temps pour moi de repartir. J’ai pleuré Emma à l’idée que nous soyons séparé après tous ces bons moments passées ensemble. Jamais je ne t’oublierai. Je ne sais pas où je vais allée à présent. Peut-être vais-je retrouver mon amour… Où que j’aille je serai toujours près de toi ,Emma. Tu sentiras ma présence à tout moment. Je suis avec toi pour toujours…
Je t’aime
Laurène

Je suis restée devant sa porte toute la journée,dans l’espoir que tout ceci ne soit qu’une plaisanterie. J’ai repensé à tout ce que nous avions vécu. Laurène…La seule personne qui a su redonner un sens à ma vie. Elle était là rien que pour moi. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire merci… Et puis je me suis souvenue du jour où j’ai voulu me suicider. J’ai repensé à cette lueur que j’avais vu avant de perdre connaissance. Étais-ce Laurène cette lueur? J’ai immédiatement descendu les escaliers de l’immeuble afin de voir le ciel. En arrivant dehors, j’ai levé les yeux au ciel. Et là, j’ai revu cette lueur. J’ai souri : « Moi aussi je t’aime Laurène. Je ne t’oublierai jamais. »

10 août 2007

Je ne t'oublierai jamais

Chapitre 5

Un mois s’était écoulé. Laurène avait réussi à me convaincre que je devais reprendre ma vie en main. Les médecins m’ont laissé rentrer chez moi afin que je prépare ma rentrée. Je m’étais décidé d’aller étudier loin de chez moi afin de refaire ma vie. Laurène allait me suivre me promettant que là bas je serais heureuse.

Le 3 Septembre, nous sommes donc arrivés ensemble à la faculté. Laurène entrait en troisième année de licence de lettres et moi en première année de droit. Nous nous sommes séparé devant l’entrée pour la première fois depuis deux mois. Avant, elle m’a dit :« Ici personne ne te connaît alors personne ne pourra te juger. Je te le promet ». Elle avait senti que j’étais effrayé à l’idée d’affronter les autres. J’ai donc avancé la tête haute jusqu’à l’amphithéâtre où devait avoir lieu mon premier cours. Quand je suis arrivée dans cette immense salle, j’ai tout de suite voulu m’écarter des autres. Et puis j’ai repensé à tout ce que m’avait dit Laurène durant ces mois. Alors je suis avancée et je me suis assise à côté d’un garçon qui me paraissait sympathique. Il m’a regardé m’installer à côté de lui et pour la première fois depuis ma tentative de suicide, j’ai souri à quelque un. C’est lui qui a commencé à parler :
« - ça y est, nous allons construire notre avenir à partir d’aujourd’hui!
- Oui…J’espère que tout se passera bien
- Il n’y a pas de raison! Si on veut, on peut… »

Il avait tellement raison. Comment avais-je pu supprimer de mon langage des phrases aussi simples et aussi vrai. J’ai donc passé ma première journée étudiante en compagnie de Baptiste. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien avec un garçon. Je lui ai confié le récit de mes vacances. Il m’a écouté sans m’interrompre et sans juger mon geste. Je lui ai aussi beaucoup parlé de Laurène. Il m’a répondu « Et bien, cette Laurène, c’est un ange! » Je lui ai proposé qu’on se retrouve le lendemain soir, afin que je lui présente mon amie qui comptait tant pour moi.

Sur le chemin du retour, je lui ai raconté ma journée ainsi que ma rencontre avec Baptiste. Quand j’ai eu fini mon récit, elle m’a regardé avec son plus beau sourire et m’a dit « Tu as l’air heureuse Emma ». Oui, j’étais heureuse. Grâce à ton soutien Laurène, j’avais réussi à grandir et à passer ce cap qui me semblait si difficile à franchir. J’avais appris que le bonheur n’était pas une destiné mais quelque chose que l’on construit chaque jour. Tu m’as permis de construire cela…

Le lendemain, nous avons donc retrouvé Baptiste. Il était lui aussi accompagné d’un ami. Nous avons passé un bon moment à parler, rire…J’ai alors revu l’image de ces groupes d’amis passant de bons moments entre eux. Je n’aurais jamais cru avant de te connaître Laurène que je vivrais un jour cela. A la fin de la soirée, Laurène et l’ami de Baptiste se sont isolés, me laissant seule avec lui. Nous sommes restés un moment silencieux puis j’ai tenté de briser ce silence :

«- C’est une belle soirée tu ne trouve pas?

- Très oui…comme toi.

-Merci… »

Je commençais à rougir. Il a alors commencé à me dire des choses merveilleuses : « Tu es une fille bien Emma. Je ne sais pas ce qui t’as poussé à te détester au point de vouloir mettre fin à ta vie mais j’aurais été bien triste de ne jamais te rencontrer. J’aime passé du temps avec toi. Tu as un sourire merveilleux, il faut le garder à présent. Je ne supporterais pas de ne plus le voir! »

Des larmes coulaient le long de mes yeux. Il a pris mon visage et m’a répété que j’étais une fille bien. Nos lèvres se sont rencontrées et j’ai alors ressenti ce que c’était que d’aimer et être aimé en retour. Ce moment m’a paru durer une éternité. Je voulais qu’il dure une éternité. Ce soir là, j’ai fait l’amour pour la première fois avec Baptiste. C’était un moment intense. Il était doux et attentionné me répétant sans cesse que j’étais belle et qu’il m’aimait. Moi aussi je l’aimais…

Après que Baptiste soit partie, j’ai téléphoné à Laurène. Malheureusement je suis tombé sur sa messagerie. Peut-être était-elle en charmante compagnie elle aussi. Je lui ai donc laissé un message lui demandant de me retrouver au bar près de la faculté afin que je lui raconte ma soirée inoubliable. Je me suis ensuite endormi, le sourire au lèvre et heureuse.

10 août 2007

Je ne t'oublierai jamais

Chapitre 4

Je l’ai laissé me raconter son histoire sans l’interrompre. Comment avait-elle pu vivre tout cela? C’est alors que je me suis rendu compte que si elle avait réussi à s’en sortir, moi aussi je pouvais. Laurène a donc continuer à venir me voir chaque jours. Les médecins ont voulu que je reste à l’hôpital en psychiatrie afin que je sois aidé. Cependant, je refusais de parler à qui que ce soit à part Laurène. C’était la première fois que quelque un m’écoutait et me comprenait sans jamais me juger.

Plusieurs semaines sont passés, je passais mes journées entière à ses côtés. Sa présence était devenue pour moi un bonheur immense. Cette fille venu de nulle part,me donnait beaucoup d’affection. Elle me répétait sans cesse que j’étais quelque un de bien et que je ne devait pas douter de moi. Pendant nos nombreux tête à tête, je lui dévoilais mes désirs,mes rêves qui étaient restés enfoui car je les trouvais irréalisable. Un jour, elle m’a demandé : « Qu’est-ce qui te ferais le plus plaisir? » Je ne savais pas quoi répondre…je ne m’étais jamais posé la question. Je lui ai finalement répondu ceci : que j’aimerais être heureuse.

Le lendemain, Laurène est arrivée le sourire au lèvre et m’a dit: « Aujourd’hui,tu as l’autorisation de sortir. Et c’est avec moi que tu vas passé ta première journée dehors! » Elle avait tout prévu. Elle nous avait préparé un planning bien précis. Nous sommes d’abord allées faire du shopping. Quand elle m’a dit ça, elle a vu que j’étais gêné. Elle m’a dit « Tu vas voir, on va t’acheter des vêtements si beau que personne ne résistera à ton charme! » Je me suis donc laissée emporter. Nous avons tellement ri! J’ai essayé de nombreuses tenues, je suis passée par tous les styles vestimentaires. Puis nous sommes allées dans son restaurant préféré, une petite crêperie accueillante. Derrière nous, il y avait un groupe de lycéen qui rigolait de bon cœur. J’ai alors repensé à ce soir où j’ai vu mes amis qui étaient aussi heureux…Laurène a vu sur mon visage la tristesse revenir. Elle a tout de suite compris. Elle m’a dit « Tu sais Emma, toi aussi tu as droit au bonheur. Regarde comme la vie est belle. Nous sommes assise à attendre un succulent repas. Et puis regarde le garçon là bas il est mignon non? » J’ai alors retrouvé le sourire. Seule elle savait faire cela. Nous sommes restés à cette table une bonne partie de l’après-midi à discuter. Et puis elle m’a posé une question que j’avais jusqu’alors refusé de me poser : « - Cette année, tu as eu ton bac. Que penses-tu faire à la rentrée?
- Je ne sais pas…je refusais de me poser cette question. Je n’ai aucun avenir, aucune envie, lui ai-je répondu
-Tu n’as aucun avenir? Bien sûre que si, tu en as un! Tout le monde en à un…il suffit juste de le construire. Tu m’as dit que tu aimais beaucoup le droit. Pourquoi ne pas trouver un métier dans ce domaine?
-Parce que je ne suis pas capable d’y arriver!
-Pourquoi? »

Pourquoi? Je n’ai pas su quoi lui répondre. J’avais envie de lui dire que tout le monde me trouvais nul, capable de rien faire alors c’est que je devais l’être? Comme lisant dans mes pensées, elle m’a dit calmement : « Emma, personne n’a le droit de dire qui est bon et qui ne l’est pas. Les gens sont cruels de nos jours. Personne n’a le droit de te dire ce que tu dois faire, toi seule peut faire cela »

La journée s’est terminé dans une atmosphère tendue. Je n’arrêtais pas de penser à ce que Laurène m’avait dit. Je commençais à réaliser que c’était elle qui avait raison. Moi seule pouvait décider du cheminement de ma vie. Elle m’a raccompagné dans ma chambre, et est resté à côté de moi jusqu’à ce que je m’endorme. En repartant, je l’ai senti m’embrasser sur la joue et me murmurer à l’oreille : « Tu réussiras Emma à trouver un sens à ta vie…crois moi »

Publicité
10 août 2007

Je ne t'oublirai jamais

Chapitre 3

Le 11 Juillet 2005, Laurène fêtait ses 18ans à la campagne, loin, avec ses amis. C’était un grand jour pour elle. Elle avait organisé une grande fête et comptait bien s’amuser. Comme tous les jeunes, s’amuser allait avec alcool. Elle avait un petit ami, Jeremy qu’elle aimait plus que tout. Cela faisait deux ans qu’ils étaient ensemble et vivaient un parfait amour. Pour elle, c’était son âme sœur et ne se voyait pas faire sa vie sans lui. La soirée se déroulait à merveille. Jeremy l’avait même demandé en fiançailles, en lui faisant une déclaration d’amour merveilleuse « Tu es la femme de ma vie. Rien ne nous séparera » Et pourtant…Ce soir là, Jeremy était tellement heureux qu’il avait arrosé un peu trop cette soirée inoubliable, cette soirée qui l’avait lié à la femme qu’il aime jusqu’à la mort. Laurène aussi était aux anges. Elle avait passé la soirée à regarder son fiancé rire. A la fin de la soirée, Jeremy devait raccompagner un ami chez lui en voiture. Personne n’était alors conscient de la gravité de ce geste.

Les heures passaient et Laurène ne voyait toujours pas Jeremy revenir. La panique commençait à arriver. Et si il lui était arrivé quelque chose? À quatre heures, le téléphone sonna. Quand elle entendit la mélodie, elle n’osa pas décrocher. Ses mains commençait à trembler. Elle réussi tout de même à prendre le téléphone, sachant qu’à ce moment, sa vie risquait d’être bouleversée pour toujours :

«  Mademoiselle Remy, ici le commissariat de Police. Excusez-moi de vous déranger à cette heure-ci mais…votre fiancé a eu un accident de voiture. Il est à l’hôpital. »

Elle a immédiatement pris la voiture pour aller le voir. Jeremy! Ce n’était pas possible…Quand elle est arrivée dans le hall de l’hôpital, ses parents étaient là. Elle leur a sauter dessus en leur demandant si il allait bien. Sa mère a regardé son mari afin qu’il lui annonce la nouvelle, les larmes aux yeux. « Quel malheur!Jeremy vient de nous quitter… »

Ces mots sont restés à jamais gravés en elle. Ce jour qui était censé être le plus beau jour de leur vie venait de devenir le pire moment de sa vie. A 18 ans, elle venait de perdre l’homme qu’elle aimait le plus au monde. Comment continuer à vivre sans lui? Sur le coup, elle avait pensé aller le retrouver. Ils étaient inséparables, il le lui avait dit « rien ne nous séparera ». Le lendemain, Laurène se retrouva dans ce même hôpital, au service psychiatrique pour tentative de suicide. Pendant un mois, elle est restée dans sa chambre d’hôpital, refusant de voir qui que ce soit. Et puis un jour, les parents de Jeremy sont venus la voir. Ils venaient de retrouver le journal intime de leur fils et désiraient lui offrir. C’est une semaine après qu’elle décida de le lire. Chaque page lui était destiné. Il y répétait que Laurène était une fille formidable, pleine de vie et qu’il l’aimerait toujours.

Suite à cela, Laurène décida de quitter la ville afin de prendre du recul face à ce drame. C’est ainsi qu’elle arriva dans ma ville, à Rennes, le 18 Août afin de continuer ses études. Elle désirait devenir instit et s’était inscrite en faculté de lettres. Cela faisait aujourd’hui deux ans que Jeremy l’avait quitté. Parce que, c’est le 11 Juillet 2007 que j’avais décidé de partir…

10 août 2007

Je ne t'oublirai jamais

Chapitre 2

Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai tout de suite compris qu’une fois de plus j’avais échoué. Même ma mort j’étais incapable de la réussir. La douleur était toujours là…Je me suis mise à pleurer pour la première fois depuis longtemps. Je m’étais toujours refusé de pleurer car pour moi, c’était avouer ma faiblesse. Puis, j’ai senti une main venir sur la mienne. Qui était-ce? Je ne reconnaissais pas cette chaleur humaine. J’ai donc tourné la tête pour regarder cette inconnu qui était à mon chevet. C’était une fille, elle devait avoir mon âge, peut-être plus. Ces longs cheveux blond illuminait son visage. Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment là, je me suis sentie apaisée par sa présence. Nous nous sommes regardé pendant plusieurs minutes sans rien dire puis elle m’a dit : « Ne t’en fais pas, tout va s’arrangé ». J’ai alors reconnu cette voix que j’avais entendu avant de perdre conscience. En entendant ces mot j’ai eu envie de hurler : « Non! Rien ne va s’arranger! Tout se serait arrangé si… » Je n’ai pas terminé ma phrase. La jeune fille s’est alors levée. Elle a fait le tour de la chambre, les bras croisés derrière son dos, la tête baissée comme si elle réfléchissait. Puis elle m’a regardé avec un air sérieux et m’a dit : « Tu n’as pas le droit de dire ça. De nombreuses personnes ont perdu la vie sans le vouloir et toi tu pleures de ne pas avoir réussi à perdre la tienne! Tu es vraiment une égoïste.»

Pendant quelques secondes je n’ai pas su quoi répondre. Cette fille avait raison : j’étais égoïste. J’ai alors pensé à tout le mal que j’allais faire suite à mon acte : j’allais décevoir ma famille. A aucun moment je n’avais pensé à eux, je n’avais pensé qu’à moi. Finalement je lui ai dit :
« - Je me sens si mal…si seule…Pourquoi?
- Parce que la vie est un long chemin parsemé d’obstacles. Certaines personnes ont juste besoin de sauter par-dessus pour les éviter, d’autres n’ont pas assez d’élans pour y parvenir. Tu fais parti de ces gens là. »
Cette phrase, je me la suis redite à plusieurs reprises. Après l’avoir bien mémorisé, je lui ai souri. Je me suis même étonnée de ce geste qui était si rare pour moi. Je ne savais toujours pas qui était cette fille, ni ce qu’elle faisait ici. Je n’ai pas eu besoin de le lui demander, elle a lu en moi comme dans un livre. Au même moment elle m’a demandé : « Tu dois te demander qui je suis et pourquoi je suis ici ? » C’est alors qu’elle m’a raconté la fin de ma soirée :

« Je m’appelle Laurène. Je me promenais près du pont, c’est une habitude que j’ai pris depuis quelques mois. J’aime me retrouver seule, face à la nuit. Quand je t’ai vu, j’ai tout de suite compris que tu allais mal. Tu ne marchais plus droit,tu avais le regard vide et perdu. Et puis je t’ai vu t’arrêter et regarder le train qui arrivait. J’ai immédiatement compris ce que tu avais l’intention de faire. J’ai donc couru jusqu’à toi en criant. Grâce au ciel, tu n’as pas eu le temps de sauter. Tu es tombée devant moi au moment où je suis arrivée. J’ai immédiatement appelé les secours. Je croyais que tu étais…loin quand ils sont arrivés. Mais ils m’ont rassurés en me disant que tu respirais toujours. Jusqu’à aujourd’hui, je suis restée à ton chevet en attendant que tu te réveilles. J’attendais ce moment si précieux…J’avais tellement peur que tu ne te réveilles jamais. Pendant ton absence, beaucoup de monde est venu. Regardes, sur la table j’ai rangé toutes les cartes que tu as reçu. Tes amis vont être heureux que tu sois enfin réveillée. »

C’était donc elle, cette voix. Elle m’a sauvé la vie alors qu’elle ne me connaissait pas. Pourquoi? Quand je le lui ai demandé, elle a eu quelques secondes d’hésitation puis m’a dit « Parce que je sais ce que c’est de toucher le fond»

10 août 2007

Je ne t'oublierai jamais

Chapitre 1

Je venais de toucher le fond…Depuis plusieurs années je vivais avec ce mal-être incessant qui s’était installé au fond de moi, sans réellement savoir pourquoi. Il est apparu au début de l’adolescence, cette période de la vie qui change tout. Soit on la passe sans soucis, soit on ne la passe pas. Moi, je ne la passerai jamais car aujourd’hui j’avais décidé d’en finir. Je ne supportais plus cette douleur et je ne me supportais plus. D’ailleurs, plus personne ne me supportais. C’est ce constat qui m’a emmené à m’autodétruire de jour en jour.

Comme toutes les histoires de jeunesse, cela commence par une déception amoureuse. Étant une personne qui s’attache dès le premier regard, je me suis attachée à ce jeune garçon si parfait à mes yeux. Malheureusement, il avait l’air beaucoup moins attaché à moi. Mes amis de l’époque ne se sont pas privés de me le dire: « tu ne l’intéresses pas ». Pourquoi? Tout simplement, parce que j’étais différente. Je ne m’habillais pas assez bien, j’étais trop timide, pas assez belle…Moi j’ai pris ces mots comme ceci : Emma,ce garçon est trop bien pour toi! Regarde-toi, tu es ridicule et inintéressante. A partir de ce jour, je me suis détestée. Petit à petit, je suis tombée dans une solitude profonde. J’étais sans vie. Je ne souriais plus, ne sortais plus et passait mes journées à lire en imaginant une vie meilleure. J’en étais arrivée à me convaincre que je ne méritais pas le bonheur, et sans doute ni de vivre.

Et puis est arrivé ce soir. Je m’étais décidée à sortir car je ne supportais plus de rester enfermer dans ma chambre. Je voulais prendre l’air avant de retourner dans la prison que je m’étais inventée. J’ai marché,seule, jusqu’au centre ville. Arrivée devant un bar, j’y ai vu mes amis, ces soit- disant amis. Ils étaient tous ensemble, en train de rire et moi j’étais seule à les regarder. A ce moment là, j’ai pris conscience que ma vie n’avait aucun sens. Que j’étais seule…J’ai repensé à cette isolement que je m’étais imposée, seule punition pour me punir d’être moi, de ne pas être à la hauteur. J’ai donc fait demi-tour avec cette décision fatale : je ne méritais pas de vivre.

Je suis donc retournée chez moi et pris tout ce que je trouvais en alcool et médicaments. Et j’ai avalé tout ce que j’ai pu. Voulant finir ma vie dans un endroit isolé, je suis sortie et j’ai encore marché. Je ne savais pas où j’allais. Pendant ce temps, j’étais libre! Je ne pensais à rien, ne voyais rien. Je n’avais pas peur de la suite, sachant que rien ne pouvait être pire. Finalement, je me suis arrêtée sur le pont de la gare. Je commençais à me sentir partir petit à petit loin de ce monde, loin de toutes ces souffrances. Elles n’allaient pas me manquer. Enfin, j’allais plus avoir mal. Et puis, j’ai entendu au loin un train qui arrivait. Je me suis dit : « ça y est, c’est le moment de partir ». Je m’apprêtais à sauter quand tout à coup j’ai vu une lueur éclatante dans le ciel. J’ai entendu une voix me dire « Ne faites pas ça! Il vous restes tant d’années à vivre… » . Je suis tombée dans le néant.

Publicité
Publicité